Sauf changement de dernière minute, le PDCI-RDA devrait reconduire ses 5 "chevaux" dans la nouvelle équipe gouvernementale qui est en gestation. Le président Bédié n'aurait, selon de bonnes sources, pas l'intention de bousculer les membres en remerciant certains de ses ministres. Tous seront donc reconduits, et il n'est pas exclu qu'ils conservent les portefeuilles qu'ils détenaient dans le gouvernement du premier ministre Charles Konan Banny. Cette dernière éventualité devrait se produire si le nouveau chef du gouvernement consentait à réattribuer au PDCI les portefeuilles qu'il détenait dans le précédent gouvernement. C'est-à-dire, les ministères des Affaires étrangères, de la Santé publique, des Infrastructures économiques, des Sports et loisirs et de l'Industrie et de la promotion du secteur privé. Des choix qui ont certainement été défendus par le président Henri Konan Bédié lors de son entretien avec le premier ministre Guillaume Soro, hier à Daoukro. Selon des sources autorisées, le président Laurent Gbagbo et son premier ministre seraient en désaccord sur le nombre de postes à attribuer à de grands partis comme le PDCI et le RDR. Pour Gbagbo, 3 suffisent, pour Soro, il en faut bien plus que ce quota. De même, le partage des ministères de souveraineté continuerait de les opposer. Ce sont des points de désaccord de Ouaga pour connaître de tous les litiges afférents à l'interprétation et à la mise en ?uvre de ce compromis politique. Ainsi, pendant que Konaté Sidiki et Désiré Tagro sont à Ouaga pour tenter d'arrondir les angles, le premier ministre fait le tour de la classe politique. Hier, il était à Daoukro dans la ville natale du président Bédié, et l'accueil fut grandiose, chaleureux et fraternel, à la hauteur de l'hôte de marque. Au point que le nouveau premier ministre en était lui-même surpris. Il ne s'imaginait pas que Daoukro pouvait lui réserver un accueil aussi grand, aussi chaud. De l'helioport à la résidence du président Bédié, Guillaume Soro a été ovationné, félicité, salué par la fanfare, pas des cris de joie, etc. Mieux, Guillaume Soro et le president Bédié ont eu plus d'une heure d'entretien à huis clos et ont parachevé cette rencontre autour d'un déjeuner. Dans une ambiance conviviale et fraternelle. Hier Soro a vu le visage du vrai Bédié à travers cet autre dialogue direct. Il a pu constater par lui-même que le président Bédié n'est pas celui qu'on a tenté de lui décrire, un homme suffisant, fermé, arrogant, méchant qui n'aime pas les autres. Et nul doute qu'après cette rencontre, les deux hommes vont inaugurer une nouvelle ère dans leurs relations personnelles.
Akwaba Saint Clair.